Une belle chevelure est une chevelure en bonne santé, qui reçoit des soins et ne subit pas de traumatisme.  Le cheveu peut être victime d’anomalies ou d’affections. Les anomalies ne se soignent guère mais il existe des soins pour les rendre moins cassants. Les affections, ont souvent des solutions réparatrices.

Le cuir chevelu est aussi concerné par la beauté du cheveu et sa santé. Tout comme le cheveu, il réagit parfois violemment  au contact de certains produits chimiques. Lorsqu’il est trop gras, trop sec, irrité ou lorsqu’il présente des pellicules, il ne peut en aucun cas porter une belle chevelure.

De plus, lorsque le cheveu vieillit, il s’use de façon précoce car il est souvent négligé ou maltraité car il subit trop de traitements pour l’embellir, tels que des colorations. L’âge fait perdre au cheveu sa brillance car la cuticule reflétant la lumière se détériore et le cheveu se fragilise par dégradation de la kératine. Le cheveu est résistant aux traitements mais il y a des limites. Dans tout les cas, chaque coloration dégrade le cheveu. C’est pour ca que chaque coiffeur se doit de connaitre les causes, les caractéristiques et les traitements éventuels des anomalies et des affections du cheveu.

 

 

 

Quels facteurs fragilisent le cheveu ?

 

• L’érosion naturelle ou vieillissement du cheveu

• Certaines anomalies constitutionnelles de la tige pilaire

• Certaines anomalies du cuir chevelu

• L’état général de santé  (fatigue, stress, maladies…)

• Une alimentation insuffisante ou mal équilibrée

• Les affections consécutives aux diverses agressions : agressions mécaniques (frottement cheveux/vêtements, brossages excessif,  rasoir…), agressions thermiques (chaleur et déshydratation, sèche-cheveu et fers à lisser/friser), agressions environnementales (humidité, soleil) et les agressions chimiques (shampoing mal adaptés, permanentes ou défrisages, colorants et décolorants).

 

 

 

Quelles anomalies et affections touchent la couleur naturelle du cheveu ?

 

• L’albinisme, absence totale des pigments mélaniques : la chevelure est totalement blanche. Le nombre de mélanocytes est normal mais la mélano genèse est bloquée à cause de l’absence de l’enzyme, la tyrosinase, qui est essentielle pour transformer la tyrosine en mélanine. Il n’existe aucun traitement pour cette maladie, les mèches sont impossibles à colorer même avec des colorants cométiques.

• Le piébaldisme, absence localisée de pigments mélaniques : c’est une apigmentation partielle au niveau du cuir chevelu, responsable de la présence d’une ou plusieurs mèches blanches. Il n’existe aucun traitement comme pour l’albinisme.

•  La canitie, disparition de la pigmentation naturelle à cause de l’arrêt de la mélano genèse. Il existe différentes formes de canities avec des causes bien différentes : la canitie sénile (due au l’âge), la canitie précoce (hérédité ou affections), canitie associée à d’autres affections (alimentation), la canitie accidentelle (chocs nerveux, exceptionnelle)  et la canitie passagère (médicaments). Pas de traitements mais les colorations peuvent cacher les cheveux blancs.

•  Le pili annulati : alternance bandes claires et bandes foncée. Le cortex plus aéré au niveau des bandes sombres mais cheveu tout à fait normal.

• L’hyperchromie : pigmentation exagérée  de la coloration naturelle du cheveu (chevelure blonde avec des mèches noires par exemple) causée surement par  une augmentation de la teneur des globules rouges en hémoglobine. Pour remédier à cette pigmentation exagérée, on peut utiliser les décolorations et les colorations mais parcimonieusement.

• Le rutilisme, anomalie congénitale qui consiste à une coloration naturelle rouge plus ou moins claire, notamment chez les enfants. La cause de cette anomalie est la structure particulière du cheveu qui entraine l’absorption des rayons bleus de la lumière. La couleur rousse est due à cette anomalie et elle est très dure à décolorer.

• La maladie jaune des cheveux blancs : le chauffage exagéré peut jaunir les cheveux blancs. On peut masquer la teinte jaunâtre par superposition de couleur.

• Les cheveux verts affectent les cheveux blonds, décolorés ou blancs. Ils sont causés par la surcharge en cuivre de l’eau des piscines, ou des tuyauteries en cuivre.  L’exposition au soleil ou des traitements capillaires oxydant peuvent réduire la couleur verte en provoquant des sites anioniques forts, qui ont besoin de cuivre.

 

 

 

Quelles anomalies et affections du cheveu et du cuir chevelu sont dues aux colorations chimiques ?

 

• La trichorrexie noueuse ou maladie de la perle : affection fréquente, renflement blanchâtre localisés sur le cheveu, le cheveu se fissure à cause d’une explosion du cheveu due à une fissuration de la cuticule. Des facteurs chimiques favorisent cette fissuration. Il n’existe pas de traitement mais on peut éviter la cassure complète grâce à des crèmes revitalisantes à base de protéines, d’acides aminés ou d’huile d’amandes.

• La trichoptilose : rupture du cheveu dans le sens longitudinal, cheveux fourchus, due à des traumatismes provenant d’origine chimique. Pour traiter cette affection, il faut couper les pointes fourchues et procéder à des traitements d’entretiens grâce aux crèmes revitalisantes.

• Les abus de soins tels que les colorations, sont fréquents et peuvent, avec d’autre facteurs, causés une chute de cheveux importantes.

• Les persulfates (poudres de décoloration) peuvent causer des allergies  sur le cuir chevelu comme de l’eczéma de contact, de l’urticaire ou une irritation excessive.

 

 

 

Quelles maladies professionnelles  pour un coiffeur dues à une coloration ?

 

Les dermatoses, maladies de la peau, touchent fréquemment les coiffeurs, notamment lors de l’apprentissage. Elles sont dues à l’utilisation des produits chimiques agressifs tels que les colorations. Le travail en milieu humide favorise le développement des dermatoses. Malgré ces risques importants, les coiffeurs ne prennent pas toujours les précautions qui s’imposent. Les principales dermatoses des coiffeurs dues aux colorations sont :

 

• Les dermites d’irritations : très fréquentes et provoquées par des irritants cutanés qui sont : l’eau, les shampoings et les produits chimiques de coloration et décoloration très agressifs surtout lorsqu’ils contiennent des sels métalliques. Les dermites d’irritation rendent les mains moites, pleines de rougeurs et parfois un gonflement des doigts.

• Les eczémas de contact allergiques : hypersensibilité retardée (48 a 72h), provoqués par des allergènes tels que dans les teintures capillaires (colorations d’oxydation et semi permanentes : les principaux allergènes sont le para phénylène diamine, la résorcine et l’hydroquinone), les permanentes, les oxydants, les décolorations (persulfates surtout d’ammonium), etc.… L’eczéma se traduit par de nombreuses démangeaisons, des œdèmes, lésions et éruptions sur les poignets, les avant-bras et parfois le visage.

• Les urticaires de contact : plus rares, hypersensibilité immédiate. Causés par allergènes et apparait à l’endroit de l’application. Le danger réside dans la généralisation de la réaction : œdème a la gorge, asthme...

• Les anomalies des ongles dues à l’eczéma chronique.